Mass Effect 3, panda et ami imaginaire en route vers la fin des temps

Ce panda vous fixe ardemment, faites bien attention à ce que vous pourrez dire ! Sinon...

En écrivant mon dernier article qui traitait de la fin de Mass Effect 3, j'ai eu une petite pensée pour tous ceux et celles ayant pu éprouver l'irrésistible envie de me répondre par un gentil : « mais tu exagères avec un coup de gueule contre la fin de Mass Effect ! Ce n'est qu'un jeu vidéo, ça n'a rien de réel ! Espèce d'immature va ! Tant qu'à mettre autant d'énergie pour dénoncer quelque chose, choisis un sujet qui en vaut vraiment la peine! Genre la faim dans le monde, la guerre ou Le journal de Montréal et leurs articles douteux ! ». J'aurais bien répondu préventivement d'aller se faire foutre par un panda qui aurait su leur apprendre la signification du mot LIBIDO, mais je suis bien trop gentil pour faire une chose pareille!

Le pire c'est qu'ils (ou elles, par souci d'équité sociale) n'auraient pas eu totalement tort. Un peu comme lorsque j'étais enfant et que mon chien était mort le jour de Noël, on m'a dit « ce n'est qu'un chien et tu vas sûrement en avoir d'autres. Tu vas voir, ça va passer » ou lorsque j'ai été souffre-douleur global au début de mon adolescence et que des adultes très sages venaient me dire « Ne t'en fais pas, ce n'est qu'une période dans la vie. L'important, c'est qu'une fois adulte tout ça semblera tellement distant que ça te semblera à peine réel »

On pourrait poursuivre cette discussion imaginaire (qui s'en vient pas mal à la limite du dédoublement de personnalité, mais on va dire que c'est pour la "bonne cause"): « Mais que nous fais-tu dire là ?! Comparer la fin d'un stupide jeu avec la mort d'un animal ou les difficultés de l'adolescence? Il faut savoir comparer ce qui est comparable. Tant qu'à ça, vas-y donc avec la mort de tes proches ou même la tienne ! » Et moi de répondre d'un air suffisant (mais dans un autre paragraphe, car mes réponses, réelles ou imaginaires sont toujours particulièrement longues et chiantes) :

« Et pourquoi pas ! Après tout, si on a déjà de la misère à se rappeler ce qu'on a mangé la veille, que restera-t-il des détails de notre quotidien actuel dans 10 ou 20 ans? Si ça se trouve le jour de notre mort, on se demandera si l'on a vraiment existé ou si tout n'était qu'un gros rêve dont le souvenir nous échappe et que tout ce qui nous reste, c'est cette terrible fin de Mass Effect 3 ! Et après ça ? Pendant quelques décennies, des gens auront un souvenir toujours plus lointain et faux de ce que vous aurez été, jusqu'à ce qu'eux aussi finissent par crever, dans un monde qui n'aura déjà plus grand chose à voir avec celui dans lequel vous aurez vécu. Si vous faites partie du une personne sur je-ne-sais-combien-de-millions à marquer votre temps, peut-être se rappellera-t-on grossièrement de vous dans quelque siècles si les zombis ne sont pas passés par là, mais de toute façon, vous ne serez plus là pour bomber le torse en entendant le récit de vos chroniques Césariennes. Et là encore, rien n'est vraiment éternel. Un jour, ce qui fut appelé l'humanité se résumera probablement à quelques pollutions spatiales criblées de trous, orbitant autour du corps mort qu'on se sera plu à appeler Terre, lorsque quelque chose y bougeait encore. Et même ça va finir carboniser lorsque notre cher Soleil poussera son dernier cri dans un univers usé et toujours plus dissipé, avançant toujours plus avant, à notre instar, vers son inexorable fin. »

En pensant à tout ça, j'avouerai à qui que ce soit que la fin plus ou moins bonne d'un jeu, la mort de son chien pour un petit garçon ou à peu prêt n'importe quoi d'autre est sans importance, je pourrais ajouter des « on ne vit qu'une fois et même si (ou plutôt justement parce que) rien n'a fondamentalement de sens, on a tout à fait le droit d'en accorder à ce que l'on veut (Twillight et Justin Bieber étant naturellement exclus) et que ceux qui disent le contraire sont juste mûrs pour le panda, mais je suis bien trop gentil pour ça. Allez juste vous faire mettre ! Je m'indigne sur ce que je veux.

Et à vous de répondre : « Mais quel connard pompeux et inutilement vulgaire par moments ! Pour qui il se prend pour nous sortir encore une fois des comparaisons aussi tirées par les cheveux et pour nous rappeler notre propre mort ! Toi aussi va voir ton criss de panda, pis fout nous la paix avec tes textes débiles pis emmerdants ! » Et si vous saviez à quel point je pourrais m'en ficher...

Au fait, comment on en est arrivé là ? Bon c'est pas grave, bonne journée !

Jésus lui même n'a pas aimé la fin de Mass Effect 3 !