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La faute à Ben Laden ?

15 Avril 2013 Publié dans #Trop chiant

Mes plus sincères salutations !

 

 

 

 

 

  

   

 

 

   L'heure est grave. La réalité que je vais aborder dans le présent article remet en cause les fondements même de notre civilisation en détruisant notre droit d'auto-détermination individuel qui nous est si cher ! Les Grecs eux-mêmes se retourneraient dans leurs tombes si seulement ils n'étaient pas déjà occupés à revivre leur histoire en se refaisant une game de God of War ou à lancer des cocktails molotov contre Angelina Jolie, la chancelière d'Allemagne ! Vous m'aurez bien sûr vu venir depuis le début, je veux bien sur parler de la fin de Mass Effect 3 !

Pour les gens appartenant encore à des ères antérieures à Napoléon et ses amis, Mass Effect est une trilogie de shooter-RPG de science fiction se déroulant dans les années 2180. L'essence du jeu repose dans le fait que VOUS êtes celui qui décidez de quelle manière les choses vont se passer. Vous pouvez choisir votre sexe, votre apparence, votre passé et surtout orienter chacune des réponses que vous donnez ou chacun des actes que vous ferez.

La philosophie du jeu, c'est qu'aucun destin n'est définitivement coulé dans le béton. Que là où il y a de l'intelligence, qu'elle soit organique ou même synthétique, il y aura toujours de la raison ou plutôt DES raisons et qu'il n'en tient qu'à nous de faire pencher la balance des choses et à assumer par la suite les conséquences, bonnes ou mauvaises qui découleront de nos choix. Selon cette optique, on recommencerait cent fois l'histoire du monde qu'elle ne serait jamais la même, car elle est faite d'Hommes et je trouve cette idée belle (d'autres me diront qu'elle peut être fausse ou irréalisable, mais là n'est pas la question).

Bref, je me suis investi dans ces jeux, je me suis attaché à des personnages aux personnalités et passé complexe, j'ai dû trancher entre des dilemmes moraux parfois déchirants. J'ai refais des parties afin d'apprécier l'histoire sous d'autres points de vue. Tout ça en étant impatient de continuer le tout plus avant pour voir de quelle façon mes décisions allaient affecter le sort de l'Univers. Et tout ça pour quoi ?

Pour une fin qui contredit absolument tout ce que l'on vient de traverser. Un véritable Deus Ex Machina de bas étages qui s'ouvre pendant les dix dernières minutes de ce qui aurait pu être l'un des plus grands chef d’œuvres de ce nouvel art, et qui, sans explication pertinente sur l'origine du mal que l'on s'est donné tant de mal à combattre, nous amène à faire un choix digne du plus borné des manichéens, de trois fins identiques si ce n'est que le tout peut exploser, de trois couleurs différentes (rouge, vert ou bleu... ou moins pour les pauvres daltoniens comme moi). Les liens qu'on a fait avec nos amis, nos amours, tous ces peuples qui se sont joint à notre cause: tout cela est réduit à néant et on vous laisse sur une note disant ''Grâce à vous Shepard est devenue une légende ! Continuez la légende en vous procurant les différents DLC'' Sans commentaire...

À qui la faute ? Honnêtement, j'ai énormément de misère à imaginer que ça puisse être celle de Bioware. Studio ayant toujours été novateur, qui a toujours été extrêmement méticuleux dans son travail, à l'écoute de ce que voulaient les joueurs... Studio qui a su établir les bases de ce qu'on appelle aujourd'hui le RPG occidental, qui a su sortir le jeu de rôle de son carcan statique et déterministe tel que les japonais peuvent le concevoir, pour faire quelque chose de totalement nouveau, d'une complexité adulte faite de choix et de libertés avec ses magistraux Baldur's Gate, Knight of the old Republic ou même Dragon Age, premier du nom. Dans les faits, j'imagine l'équipe ayant développé ce projet qui est peut-être le plus ambitieux de l'histoire du jeu vidéo s'être donnée à fond dans le projet et qu'elle a dû être encore plus frustrée par cette fin merdique “Pay to see the real ending” que quiconque.

Selon moi, la véritable raison viendrait d'avantage de l'aquisition de Bioware par le géant Electronic Art. Pour vous donner un exemple de la pensée de son dirigeant, celui-ci a dit que la plus grande menace pour l'industrie n'était plus le piratage, mais bien la vente de jeux usagés ou bien les amis qui se les prêtent, et qu'il fallait pénaliser ces gens en publiant des jeux avec du contenu en ligne (indispensable pour bien apprécier le jeu en question), gratuit lors de la première utilisation puis lourdement payant lorsqu'un autre compte utilise le jeu. La suite logique est donc de laisser les joueurs sur leur faim à la conclusion d'une grande série afin de les “obliger” à payer pour avoir un final digne de ce nom. On s'entend pour dire que l'aspect froidement financier l'emporte allègrement sur toute conception d'intégrité de l’œuvre ou de respect de la clientèle.

J'aimerais répondre à cet homme que contrairement à ce qu'il pense, la plus grande menace qui puisse peser sur l'industrie sont en fait des agissements qui sont devenus emblématiques des méga-conglomérats tels que le sien. Ce n'est pas pour rien qu'un grand nombre de ces studios mettent actuellement la clef sous la porte. Les joueurs ne sont pas tous des petits êtres dociles acceptant ainsi de se faire piéger et d'être obligés de sortir la carte de crédit pour avoir le fin mot de l'histoire. Dans les faits une telle stratégie incite plus que tout au piratage ou au boycottage pur et simple de leurs jeux. En achetant en bonne et due forme les trois Mass Effect, j'ai fait le choix de payer Bioware pour son travail. Dorénavant, je ne peux garantir que je ferais de même face à toute étiquette EA et je peux vous garantir que je ne suis pas le seul.

En effet, mon ami Hitler exprime sa hargne et sa déception bien mieux que moi ! (cette vidéo contient des révélations sur le plot final et je déconseille de la voir à quiconque a toujours le goût de voir cette fin de merde).

Je crois qu'il ne s'en est jamais remis !

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